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Notre histoire

L’an­née 2025 marque la dixième année d’exis­tence du mou­ve­ment. Retrou­vez ici les moments phares de Belrefugees.

À l’été 2015, des mil­liers de per­sonnes en migra­tion arrivent à Bruxelles sans aucune solu­tion d’accueil. Face à l’inaction des auto­ri­tés, une mobi­li­sa­tion spon­ta­née s’organise au parc Maxi­mi­lien. Col­lec­tifs de sans-papiers, citoyen·nes et asso­cia­tions convergent pour répondre aux besoins vitaux : repas, soins, infor­ma­tions, école, espace dédié aux femmes.

En sep­tembre, la grande mani­fes­ta­tion #Refu­gees­Wel­come ras­semble 25 000 per­sonnes. Quelques jours plus tard, une assem­blée géné­rale sur les marches de la gare du Nord réunit des cen­taines de participant·es, mar­quant un tour­nant dans cette mobilisation.

C’est ain­si que naît la Pla­te­forme Citoyenne de Sou­tien aux Réfu­giés, qui devien­dra une ASBL en novembre de la même année. Dans la fou­lée, le Hall Maxi­mi­lien, un centre de jour mul­ti­fonc­tion­nel (repas, soins, infor­ma­tions, école), ouvre ses portes pour offrir un sou­tien concret et quotidien.


En février 2016, le Hall Maxi­mi­lien ferme ses portes. Une occu­pa­tion tem­po­raire est négo­ciée dans un bâti­ment à Jette, mar­quant le début d’une action plus struc­tu­rée. Cinq pôles d’activités voient alors le jour : accom­pa­gne­ment juri­dique, école pour adultes et enfants, aide maté­rielle, héber­ge­ment en famille et espace femmes.

Durant l’hiver, la Pla­te­forme alerte sur l’urgence huma­ni­taire. Cette mobi­li­sa­tion mène à l’ouverture, par le Samu­so­cial, d’un centre d’accueil de 250 places, avec une coor­di­na­tion quo­ti­dienne assu­rée sur le ter­rain par les équipes de Bel­Re­fu­gees. Cette ouver­ture inter­vient dans un contexte ten­du, peu après le déman­tè­le­ment de la « jungle » de Calais.

C’est aus­si l’année du lan­ce­ment d’un pro­gramme struc­tu­ré d’hébergement citoyen et de la mise en place d’une dis­tri­bu­tion quo­ti­dienne d’aide maté­rielle pour répondre aux besoins essen­tiels des per­sonnes en migration.


Face aux rafles qua­si-quo­ti­diennes visant les per­sonnes en migra­tion, la Pla­te­forme met en place une veille conti­nue au parc Maxi­mi­lien et déploie une stra­té­gie active de visi­bi­li­té et de médiatisation.

Cette année-là, Bel­Re­fu­gees ouvre la Porte d’Ulysse, un centre d’hébergement d’urgence, et co-crée le Hub Huma­ni­taire, un espace d’accueil de jour par­ta­gé avec Méde­cins Sans Fron­tières, Méde­cins du Monde, SOS Jeunes, la Croix-Rouge et la Pla­te­forme Citoyenne.

En paral­lèle, l’héber­ge­ment citoyen prend une ampleur inédite grâce à une page Face­book dédiée. Jusqu’à 400 per­sonnes sont héber­gées chaque soir, et près de 10 000 foyers à tra­vers la Bel­gique ouvrent leurs portes aux per­sonnes exilées.

En recon­nais­sance de cette mobi­li­sa­tion excep­tion­nelle, Bel­Re­fu­gees reçoit le titre de Bruxel­lois de l’année 2017.


L’année est mar­quée par une répres­sion accrue visant les actions citoyennes de sou­tien aux per­sonnes exi­lées. Plu­sieurs militant·es sont poursuivi·es dans ce qui sera appe­lé le pro­cès de la soli­da­ri­té. En réac­tion, les mobi­li­sa­tions se mul­ti­plient dans tout le pays.

Le gou­ver­ne­ment tente de faire adop­ter un pro­jet de loi auto­ri­sant les “visites domi­ci­liaires” chez les hébergeur·euses de per­sonnes en migra­tion. Mais la pres­sion citoyenne, relayée par de larges cam­pagnes et actions publiques, contraint à l’abandon de ce texte.

La Pla­te­forme reste active sur le ter­rain, pour­sui­vant l’hébergement et la pro­tec­tion des per­sonnes exi­lées. Cette année-là, une chaîne humaine de 4 000 per­sonnes par­vient à empê­cher une rafle de grande ampleur, illus­trant la force et la déter­mi­na­tion du mou­ve­ment solidaire.


Bel­Re­fu­gees conso­lide ses dis­po­si­tifs d’accompagnement : l’équipe de la Porte d’Ulysse est ren­for­cée et les héber­ge­ments col­lec­tifs se déve­loppent, posant les bases d’une approche plus stable et durable que l’accueil citoyen d’urgence.

C’est éga­le­ment l’année des pre­miers pas de la Sister’s House, un pro­jet pion­nier d’accueil gen­ré sécu­ri­sé pour les femmes en migra­tion. Deux appar­te­ments à Ixelles ouvrent leurs portes pour accueillir les pre­mières rési­dentes, dans une logique pro­fon­dé­ment fémi­niste et solidaire.


La crise du Covid-19 frappe de plein fouet les publics les plus vul­né­rables. Bel­Re­fu­gees réagit en adap­tant rapi­de­ment ses struc­tures : les centres passent en accueil 24h/24, un poste médi­cal est ouvert à Tour & Taxis en par­te­na­riat avec Méde­cins Sans Fron­tières et le Samu social, et 200 places en hôtel sont acti­vées grâce à la Brus­sels Hotels Asso­cia­tion pour assu­rer un héber­ge­ment d’urgence sécurisé.

L’année marque aus­si l’ouver­ture offi­cielle de la Sister’s House, deve­nue un pilier de l’accueil sécu­ri­sé pour femmes seules. L’Hôtel Van Belle est mobi­li­sé afin de ren­for­cer la capa­ci­té d’hébergement et répondre à l’urgence sociale.


L’année est mar­quée par la grève de la faim de 500 per­sonnes sans-papiers, à laquelle Bel­Re­fu­gees apporte un sou­tien actif : four­ni­ture de maté­riel, accom­pa­gne­ment, média­tion et par­ti­ci­pa­tion aux négociations.

Paral­lè­le­ment, l’association ouvre son pre­mier centre d’accueil de jour en Wal­lo­nie picarde, mar­quant un nou­vel ancrage régio­nal et élar­gis­sant son action au-delà de Bruxelles.

Face à l’aggravation de la crise de l’accueil, Bel­Re­fu­gees mène des actions devant le Petit Châ­teau : dis­tri­bu­tions, sit-in et veille média­tique pour dénon­cer la satu­ra­tion chro­nique du sys­tème et exi­ger des solu­tions durables.


L’invasion de l’Ukraine entraîne un afflux mas­sif de per­sonnes dépla­cées. En seule­ment 48 heures, 1 800 héber­ge­ments citoyens sont pro­po­sés. Bel­Re­fu­gees s’engage plei­ne­ment, tout en réaf­fir­mant une condi­tion essen­tielle : l’égalité de trai­te­ment pour toutes les per­sonnes en migra­tion, quelle que soit leur origine.

L’association par­ti­cipe à l’ouverture d’un centre d’accueil à la gare du Midi et active le centre Amran, dédié aux mineur·es non accompagné·es (MENA) à Bruxelles. Elle crée éga­le­ment, en par­te­na­riat avec l’ASBL Deux euros cin­quante, la Casa Tamam, un lieu col­lec­tif en semi-auto­ges­tion offrant un espace de vie sûr et solidaire.


L’année est mar­quée par une satu­ra­tion sans pré­cé­dent du sys­tème d’accueil. En réponse, Bel­Re­fu­gees ouvre, avec le Samu social et la Croix-Rouge, le centre Citoyens, offrant un pré-accueil à 140 per­sonnes lais­sées sans solu­tion par Fedasil.

Un incen­die à la Porte d’Ulysse contraint au relo­ge­ment d’urgence des résident·es, d’abord dans un gym­nase, puis à l’Hôtel Léo­pold. Paral­lè­le­ment, un nou­veau dis­po­si­tif, Eve­ne­poel, est mis en place pour accueillir les per­sonnes sans titre de séjour, élar­gis­sant l’offre d’hébergement.

L’année voit aus­si la pro­duc­tion d’une série pod­cast consa­crée à la Sister’s House, per­met­tant de valo­ri­ser et faire connaître ce dis­po­si­tif unique d’accueil sécu­ri­sé pour femmes.


En 2024, Bel­Re­fu­gees pour­suit le ren­for­ce­ment de ses dis­po­si­tifs pour faire face à une crise de l’accueil tou­jours plus aiguë. L’association déve­loppe ses struc­tures, amé­liore l’accompagnement des résident·es et diver­si­fie les publics accueillis, avec une atten­tion par­ti­cu­lière por­tée aux mineur·es non accompagné·es, aux femmes iso­lées et aux familles.

Le tra­vail de plai­doyer prend de l’ampleur afin de dénon­cer les vio­la­tions des droits et de pro­po­ser des alter­na­tives concrètes. L’édu­ca­tion, la culture et la sen­si­bi­li­sa­tion res­tent au cœur de la stra­té­gie d’inclusion.

L’année est aus­si mar­quée par l’ouver­ture du centre Bis­sé (200 lits) et de la NEMO House, un dis­po­si­tif d’hébergement collectif.