L’État et Fedasil devant le tribunal dans le dossier des Enfants étrangers non accompagnés
Plusieurs organisations, dont la Plateforme Citoyenne ‑BxlRefugees- Burgerplatform, citent l’État et Fedasil devant le tribunal dans le dossier des Enfants étrangers non accompagnés dont l’accès à un dispositif d’accueil est conditionné par des “critères de vulnérabilités” illégaux.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, voici l’argument central de l’État pour faire déclarer l’action en justice irrecevable (concernant des enfants en rue, rappelons le) :
“L’urgence du dossier serait infondée parce que le secteur aurait eu connaissance de ces critères de vulnérabilité depuis mars 2020 et que les acteurs de terrain auraient adapté leurs pratiques en conséquence”
En résumé : L’État reconnaît les dysfonctionnements et l’illégalité de ces “critères” mais se réfugie derrière le fait que “les acteurs de terrains auraient adapté leurs pratiques” pour minimiser l’urgence.
Une décision est attendue le 1er décembre.
Pour rappel, entre 2018 et 2020, 18.292 enfants étrangers non accompagnés (dont 2.300, rien qu’en Belgique ) ont disparu.